Une île tropicale aux Fidji
Écrit par Rochelle Guida
L’origine linguistique et culturelle
Bien que l’origine exacte du peuple des Fidjiens soit inconnue, ceux-ci vivent dans les Fidji depuis le deuxième millénaire avant notre ère. Le mot « Fidjiens » signifie « propriétaires de la terre ».
Le fidjien, également connu sous le nom de fidjien de Boumaa, fidjien oriental, fidji, fidjien standard ou vakaviti, fait partie de la branche océanique de la famille des langues malayo-polynésiennes. Il est parlé par environ 650 000 personnes aux Fidji. Environ la moitié de la population du pays parle le fidjien comme langue maternelle, et la langue est utilisée dans les journaux, à la radio et dans les écoles. Cependant, elle n’est devenue une langue officielle qu’en 1997. Le fidjien est également parlé en Nouvelle-Zélande, en Australie et aux États-Unis.
La langue suit un ordre verbe-sujet-objet, avec 23 ou 24 lettres. L’alphabet écrit a été créé par l’écossais David Cargill, qui a utilisé le système alphabétique latin pour la langue fidjienne. Il a travaillé avec les Fidjiens locaux pour créer une liste appropriée de lettres.
Ni sa bula vinaka : Je vous souhaite du bonheur et une bonne santé!
Alors que le paysage naturel des plages de sable blanc et des forêts luxuriantes procure automatiquement un environnement accueillant, les Fidjiens eux-mêmes offrent un accueil des plus chaleureux. En fait, un dicton important – Ni sa bula vinaka, qui se traduit par « Je vous souhaite du bonheur et une bonne santé » – résume le « cœur de la culture fidjienne ». Les Fidjiens ont souvent des familles fortes et aimantes, et ils aiment tout autant les membres de leur communauté. Essentiellement, aucun étranger ne se sent seul ou mal accueilli par un Fidjien. Ou, comme le dit une blogueuse touristique : « Franchement, nous, les Canadiens, sommes bien connus pour notre politesse, mais ces gens-là font encore honte aux Canucks que nous sommes. » (traduction libre)
Les Fidjiens sont souvent considérés comme des artistes, car ils utilisent leur terre pour produire de beaux objets. Par exemple, ils fabriquent souvent des paniers ou des nattes à la main. Qu’il s’agisse de nappes en tapa, de paniers, de nattes ou de poterie, l’artisanat est clairement décoratif, mais il sert un dessein plus vaste et pratique – pour fournir « un rappel quotidien du patrimoine fidjien ». La nourriture fidjienne est également locale et naturelle, reflétant des éléments de leur terre.
La danse est un moyen important pour les Fidjiens d’exprimer leurs leçons de vie et leurs traditions. Les danses sont souvent conçues pour partager des histoires, en préservant « les légendes et les contes transmis au fil des ans », y compris « des danses de l’éventail élégantes aux danses de guerre endiablées ». Aux Fidji, vous pouvez également danser juste avec vos mains, ajoutant un élément unique à la narration à laquelle tout le monde, quelle que soit son aptitude à la danse, peut participer. La leçon ci-dessous est basée sur cette forme de narration fidjienne.
Danser avec nos mains : raconter des histoires à travers la culture fidjienne
Introduction
Objectifs
- Les élèves développeront leurs habiletés de communication non verbale et verbale par la narration, principalement au moyen de leurs mains.
- Les élèves découvriront la culture fidjienne grâce à la danse meke.
Matériel
- Vidéo de la performance de danse meke fidjienne
- Musique de la performance de danse meke
- Grand espace ouvert
Description
Procédure
- 5-10 minutes. Présentez la leçon en montrant aux élèves une vidéo d’une performance de danse meke fidjienne.
- 30 minutes. Expliquez aux élèves que dans la culture fidjienne, la danse meke est une façon de raconter des histoires au moyen de mouvements et de gestes des mains. Demandez aux élèves de regarder et d’écouter attentivement une danse des mains inventée, inspirée de la danse meke. Les élèves doivent noter tout le vocabulaire et les verbes qu’ils entendent en anglais. Remarquez les encouragements, les intonations variées et les sentiments de joie que la danse des mains a inspirés. Les élèves doivent partager leurs découvertes avec l’ensemble du groupe. L’enseignant(e) devra consigner les découvertes de la classe afin que tous les élèves puissent les considérer pour leur propre danse.
- 30 minutes. Divisez les élèves en dyades et demandez-leur de s’exercer à faire des gestes et des mouvements de mains pour raconter une histoire sans parler. Ensuite, demandez aux élèves de répéter la même histoire, mais avec la permission d’utiliser le vocabulaire et les conventions verbales de la classe qui leur ont été enseignés (en utilisant la langue cible). Par exemple, si la grammaire actuelle de la classe de langue est au passé, demandez aux élèves de créer une histoire inventée en utilisant le passé. Possiblement, si le voyage est l’objectif actuel de la classe, les élèves peuvent se concentrer sur les mots et les actions se rapportant au voyage.
- 30-60 minutes. Après environ 30 minutes de préparation et de pratique, demandez à chaque équipe de deux de présenter son histoire à l’ensemble du groupe. Demandez à la classe de discuter des différentes histoires et de ce qu’ils ont appris sur la culture fidjienne à travers la danse meke.
- 15 minutes. Encouragez les élèves à réfléchir à leurs propres aptitudes à la narration, en notant ce qu’ils ont trouvé difficile ou facile au sujet de l’activité. Ils peuvent consigner cela dans leur journal ou leur cahier de langue. Utilisez la langue cible pour le processus de réflexion.
Évaluation et enrichissement
Évaluation
- La créativité et l’efficacité des gestes et des mouvements de mains de l’élève pour raconter une histoire.
- La qualité de la participation de l’élève pendant l’activité et la discussion.
- La capacité de l’élève à établir des liens entre la danse meke et la culture fidjienne.
Enrichissement
- Encouragez les élèves à créer une histoire plus longue et plus élaborée, en incorporant des gestes et des mouvements de mains plus complexes.