Introduction
L’approche neurolinguistique (ANL), un nouveau paradigme pour l’apprentissage et l’enseignement des langues, a été conçue par Joan Netten, Ph. D. (professeure retraitée de l’Université Memorial, Terre-Neuve-et-Labrador) et Claude Germain, Ph. D. (professeur émérite à l’Université du Québec à Montréal).
Présentés en 2010 et expliqués dans un article paru en 2012 (Netten et Germain, 2012), les fondements de l’approche découlent des recherches entreprises par les auteurs pour expliquer le succès du français intensif. Ce programme expérimental, mis en place à Terre-Neuve-et-Labrador en 1998 pour trois ans dans un premier temps, a été impulsé par des enseignants de français de base (Core French; dans d’autres provinces, parfois appelé Basic French) qui souhaitaient que les élèves inscrits à ce programme puissent réussir à communiquer spontanément en français à la fin de leur parcours scolaire, soit en 12e année.
Comme on le sait, le français est d’une grande importance partout au Canada du fait qu’il s’agit d’une des langues officielles du pays. Étant donné que la plupart des élèves ne peuvent pas suivre un programme d’immersion, il en découle qu’une majorité d’élèves n’avaient pas et n’ont toujours pas l’occasion d’atteindre ce niveau de communication, comme l’attestent les résultats d’entretiens de compétence orale, notamment dans les recherches de Harley et ses collaborateurs (1991) et d’Ellis (1997).
Ayant consulté des recherches en neurolinguistique, en particulier celle de Paradis (2004), ainsi que dans d’autres domaines, Netten et Germain (2012) en sont arrivés à formuler les principes de ce qu’on appellerait l’« approche neurolinguistique ».