Information sur la séance
Description
Le corps professoral de l’immersion est en évolution. Alors qu’il était surtout composé de personnes ayant le français comme langue dominante (L1) dans le passé, une étude récente de l’ACPI (2019) souligne que, en fait, la majorité des enseignant(e)s en immersion française d’aujourd’hui, à l’extérieur du Québec, a le français comme langue additionnelle (L+). Pour ceux et celles qui travaillent dans leur langue non dominante, l’expérience peut inclure des sentiments qui sont complexes et parfois contradictoires.
Pour plusieurs, l’expérience puissante d’apprendre le français en immersion est justement ce qui fait qu’une carrière en immersion interpelle des finissant(e)s du programme en si grand nombre. Cela dit, cette décision d’enseigner en immersion s’accompagne souvent d’une certaine tension qui s’installe à partir du moment où ces finissant(e)s-enseignant(e)s tentent de s’intégrer à la communauté linguistique de l’immersion. Ces sentiments vont au-delà d’une insécurité linguistique personnelle, et touchent plutôt à la notion d’une appartenance légitime à la communauté linguistique de l’immersion.
Malgré un désir d’appartenance, un fort sentiment de non-appartenance est ressenti lorsque les seuls aspects de l’identité linguistique qui sont considérés sont l’accent et la compétence en français. Les finissant(e)s-enseignant(e)s cherchent à faire valoir leurs contributions au programme d’immersion et à avoir une voix au sein de cette communauté. Collectivement, nous devons réfléchir à notre perception de ce qui définit la légitimité des enseignant(e)s de L+ et nous demander en quoi notre perception de cette légitimité peut affecter leur accès à cette communauté.
Cet atelier explorera les aspects complexes de la vie bilingue à travers l’histoire d’un(e) enseignant(e) en immersion française. La séance proposera également des suggestions pour soutenir la légitimité des enseignant(e)s bilingues.
La séance sera enregistrée et publiée dans le CoLab ACPLS par la suite.
Lieu
Zoom
Présentatrices
Administratrice des programmes de langues
Sarah Fedoration
Sarah Fedoration est administratrice des programmes de langues au sein des Edmonton Catholic Schools. Dans son rôle, elle travaille en collaboration avec les enseignant(e)s et les directions d’école pour enrichir l’apprentissage du français par l’entremise des programmes d’études. Étudiante au doctorat, Sarah est une apprenante à vie qui est passionnée par l’enseignement et l’apprentissage du français langue seconde.
FORMATRICE ASSOCIÉE
Monica Tang
Monica Tang enseigne en immersion française depuis près de 20 ans. Présentement, elle travaille avec les enseignantes et enseignants de français dans des programmes d’études supérieures à l’Université Simon Fraser (SFU). Grâce à sa recherche doctorale sur l’identité bilingue des enseignant(e)s de français en Colombie-Britannique, elle a créé un nouveau cours pour les futurs enseignants et enseignantes en formation initiale à la SFU, qui leur offre un soutien linguistique et identitaire. De la maternelle aux études supérieures, elle cherche à aider les enseignant(e)s ainsi que les élèves plurilingues à s’épanouir et à trouver du plaisir dans l’apprentissage des langues. Monica a également été interviewée par l’ACPLS dans le cadre de la série de vidéos Les langues façonnent.